Alain Jacquart et Vincent Beghin de la maison Calves vous donnent quelques « trucs » pour identifier un des faux les plus courants sur le marché français.

Le contexte de la création du timbre authentique

Un peu d’histoire n’est pas inutile pour poser le contexte. L’administration postale met en vente le poste aérienne n°6a, nuance outremer, à l’occasion de l’ « Exposition Internationale de Poste Aérienne » (EIPA). Celle-ci se tient à Paris au Pavillon de Marsan, du 6 au 20 novembre 1930. Le bureau de l’Exposition perfore une partie des timbres à la demande : il s’agit du fameux n°6c, très recherché par les philatélistes. Le peigne ayant servi à effectuer les perforations est détruit à la fin de l’exposition faisant la rareté du timbre.

Et les faussaires ?

Disons-le sans détour : il n’a pas fallu longtemps à des petits malins pour fabriquer de nouveaux peignes et pour perforer à la chaîne des n°6a afin de les transformer en n°6c. Certaines de ces fabrications sont très dangereuses. En effet, il n’est pas rare que nous consacrions plusieurs dizaines de minutes à les expertiser. C’est pourquoi nous recommandons de systématiquement faire signer les n°6c achetés sur Internet… à une exception près… lorsque le timbre est de nuance non pas outremer, mais bleue.

Un faux incontestable !

En effet, les Poste aérienne 1F50 bleu (qui portent le n°6 au catalogue Yvert) ont été mis en vente par l’administration postale en 1934. Nous sommes donc plus de 3 ans après que l’ « Exposition Internationale de Poste Aérienne » ait fermé ses portes. La conclusion s’impose d’elle-même : les perforés EIPA sur fond bleu sont tous des fabrications pures et simples. Ce sont en effet l’oeuvre de faussaires n’ayant pas sous la main de timbres dans la nuance outremer… ou n’ayant aucun sens de la chronologie.

A gauche : fausse perforation EIPA sur Poste aérienne 1F50 bleu. A droite : perforation authentique sur Poste aérienne 1F50 outremer (à noter : les perforations peuvent se trouver indifféremment dans le bon sens ou renversées).

Besoin d’un expert ? n’hésitez pas à contacter la maison Calves à l’adresse contact@timbres-expert.com

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Rédigé par Héloïse

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3 commentaires

  1. My partner and I stumbled over here by a different web address and thought I might check things out.

    I like what I see so now i am following you.

  2. …et je me suis empressé d’aller vérifier ma collection ! Le faussaire n’a pas eu le temps de poser son peigne sur mon N° 6a (bien bleu). Si cela avait été le cas et après la lecture de votre très intéressant article, je crois que je ne m’en séparerais pas…
    N’y a-t-il pas dans l’histoire de la philatélie mention de cette expédition de timbres anciens fabriqués et expédiés par bateau par des faussaires d’une île australe vers l’Europe? Le vaisseau aurait sombré mais quelques exemplaires auraient survécus. Aurais-je lu cette histoire dans un magazine de philatélistes-faussaires ?! Auriez-vous un éclairage là-dessus?
    Merci pour toutes vos passionnantes recherches.