JEP est le plus souvent associé aux trains jouets mais la marque a également produit dès 1902 avec le même soin que pour le chemin de fer miniature un large éventail de jouets automobiles. Les grandes automobiles de type « Limousine », découvertes ou fermées, conduites intérieures de type « Torpédo », autos découvrables allongées en forme de torpilles, sont au catalogue JEP dès 1925 et de superbes modèles comme la « Rolls Royce » ou encore le torpédo « Hispano Suiza » grand luxe de 1927 atteindront 52 centimètres de long.

Concurrent de JEP pendant la même période « Le Jouet Citroën » a commercialisé d’imposants jouets automobiles en tôle similaires en qualité de fabrication et équipements.

Naissance du Jouet de Paris

Le 25 octobre 1902 est enregistré l’acte de naissance de la société des Jouets de Paris. Sise au 94 de la rue de Paris, cette entreprise appartient à une société anonyme fondée en 1832 par M. Grasset, ferblantier à Paris, et fait partie d’un groupe de sept fabriques spécialisées dans le jouet dont la société industrielle de ferblanterie (S.I.F.). Les acronymes J de P et SIF sont réunis aussi bien sur les catalogues que pour marquer les jouets pendant quelques années, jusqu’à ce que la marque JEP, domine exclusivement dès les années 1925. Couvrant plus de cinq mille mètres carrés, l’usine de Montreuil sous-bois est spécialisée dans la fabrication des jouets en fer-blanc. Son directeur est Cyrille Bonnet, frère de Victor Bonnet qui dirige la marque de jouets Victor Bonnet, continuation des jouets Fernand Martin (FM). L’usine emploiera jusqu’à trois cent cinquante ouvriers et fermera en 1965 face à la concurrence du plastique.

Les marques sont différenciées par la calandre

C’est en 1925 que JEP lance sa série de grandes voitures de 27 à 34 centimètres de long sous les références 7382 et 7391. Les autos sont toute dotées de mécanismes puissants, ont une marche arrière actionnée par levier et un arbre de transmission à cardan. Si les châssis sont identiques, JEP équipe ses autos-jouets de radiateurs personnalisés selon la marque automobile dont elles sont inspirées. On trouve ainsi au catalogue des années 1925 à 1931 des « conduites intérieures » avec des calandres en métal ou en papier « Hotchkiss », « Renault », « Rochet Schneider », « Voisin », « Delage » ou encore « Delaunay-Belleville ».

Le début de la production des réelles automobiles Citroën date de 1920. André Citroën, roi de la réclame qui avait inscrit son nom en lettre lumineuses sur la Tour Eiffel et déclarait que les premiers mots prononcés par l’enfant devaient être « Papa, Maman, Citroën », eut l’idée de faire reproduire par un atelier de jouets ses propres autos à l’échelle 1/10ème, jouets qui figuraient en bonne place dans ses concessions automobiles. Le succès des autos-jouets mécaniques est immédiat. C’est à Fernand Migault que revient le privilège de fabriquer la première gamme d’autos-jouets selon un accord signé avec André Citroën en1927. En 1931, le « Jouet Migault » devient « Compagnie Industrielle du Jouet » (acronyme C.I.J.), puis devant l’ampleur que prit cette activité « Jouets », Citroën autorise finalement la société J.R.D. à prendre la suite de la fabrication des jouets automobiles dès 1938.

Cet article a été écrit par PASKY. Si vous voulez en savoir plus, découvrez le livre de Pasky en vente sur Delcampe

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Rédigé par Héloïse

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