Alain Jacquart et Vincent Beghin de la maison Calves vous donnent quelques « trucs » pour identifier les timbres retravaillés sur le marché français.
Les timbres réparés d’hier et d’aujourd’hui
Les réparations sont un sujet très pointu. Il était en effet fréquent, et ce, jusqu’au milieu du XXème siècle, de prendre le temps de « retravailler » les timbres avec défauts pour les faire apparaître comme premier choix. Il pouvait s’agir, notamment, de boucher des amincis (en les comblant par des ajouts de matière ou en replaquant l’ensemble de la surface du timbre), d’« élargir » des marges courtes ou manquantes (en rajoutant du papier, puis en les redessinant) ou encore de faire disparaître des déchirures.
On imagine mal, aujourd’hui, le degré de minutie que requéraient ces opérations : les réparateurs pouvaient passer plusieurs heures à travailler sur un seul timbre. Pince et pinceau à la main, ils s’abîmaient la vue à scruter ceux-ci sous un microscope ou une loupe fortement grossissante. Cet art (car il s’agit quasiment d’un art) s’est aujourd’hui perdu. Il existe encore quelques réparateurs qui opèrent sur le marché philatélique, mais leur travail est dans l’ensemble d’une grossièreté navrante.
Grâce au détail, vous remarquerez aisément la charnière sur ce timbre.
Quelle conséquence dans la valeur d’un timbre réparé
De manière générale, une réparation n’ôte pas toute valeur à un timbre. Toutefois, elle entraîne une décote, plus ou moins importante en fonction de son ampleur et de la qualité de son exécution. Chez Calves, il nous arrive fréquemment de voir proposés comme premier choix des timbres avec des réparations extrêmement visibles. Le plus souvent, ces timbres sont vendus à un prix attractif (10% à 15% de la cote) ce qui tend à prouver que le vendeur sait très bien ce qu’il fait…
Comment, dans ce contexte, pouvez-vous repérer ces fameux timbres grossièrement réparés ? Le « truc » réside dans une observation minutieuse du timbre. Si vous détectez une anomalie n’ayant aucune raison de figurer sur un exemplaire normal, prenez garde ! On parle ici des différences de couleur de papier ou encore des irrégularités dans le dessin.
Le n°12 ci-dessus est un exemplaire frappant : regardez le bas du timbre. Vous remarquerez qu’à gauche, le papier est de couleur plus claire et « coupe » la marge inférieure en plusieurs endroits. Le tout signe un rajout de papier particulièrement mal exécuté.
Bon à savoir : il n’existe pas de réparation invisible. Cependant, certaines peuvent être particulièrement subtiles. Dans ce cas, elles vont nécessiter un examen au microscope et/ou un bain dans un révélateur chimique pour les détecter. Toutefois, un examen attentif des photos sur Internet devrait vous permettre d’écarter un certain nombre de rossignols !
Besoin d’un expert ? Contactez la maison Calves et Jacquart.
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Pitié pour l’orthographe qui s’adresse à des milliers de lecteurs! Comme d’ailleurs pour la cohérence de l’article par la confusion provoquée par un « ci-dessous » alors que l’image est ci-dessus…
Ainsi, J’aimerais en sus que vous remplaciez « On n’imagine mal, aujourd’hui, le degré » PAR « On imagine mal, aujourd’hui, le degré ».
Différence entre l’écriture et la phonétique, le texte est devenu, comme ce timbre, fauté…
Cordialités sincères et remerciements pour votre travail malgré tout!
A. B.
Cher Monsieur
Je vous présente toutes mes excuses ! A force de passer sur le texte, on n’en voit plus les fautes. Je corrige immédiatement et vous remercie de me l’avoir fait remarquer.
Bonne journée
Héloïse
Très intéressant et instructif à la fois. Merci pour ce travail et l’information qu’il nous donne.
Daniel Jonquet
toujours interressant