La philatélie d’Islande est étroitement liée à l’histoire de ce pays. Petite île d’Atlantique, voisine de la Norvège, du Groenland, du Danemark et des îles Féroé, son nom signifie « terre de glace ». Son sol de 103 000 km carrés abrite de nombreux volcans.

Les premières traces d’occupation de l’Islande datent du 9ème siècle, époque où l’Ile fut colonisée par les Vikings.  A partir de ce moment, l’Islande se peuple de Norvégiens, quittant leur pays pour fuir la guerre. En 930, l’Islande, afin d’avoir une politique commune crée l’Althing, le plus vieux parlement du monde. Jusqu’au 13ème siècle, le peuple d’Islande se gère et se convertit au christianisme. Malheureusement, au 13ème siècle, les habitants se querellent à tel point que l’Islande ne peut plus se gérer par elle-même. En 1262, l’Islande devient une colonie du Royaume de Norvège.

En 1536, l’île passe sous la domination du Danemark. La population s’appauvrit. Toutefois, durant trois siècles, cette domination danoise ne semble pas poser problème. C’est aux environs de la moitié du 19ème siècle que la population islandaise va se battre pour son indépendance. Il faudra cependant attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que l’Islande acquière à nouveau une certaine autonomie. L’île est reconnue comme indépendante mais son souverain reste le roi du Danemark. Ce ne sera qu’en 1944, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale que l’Islande deviendra une république totalement indépendante.

Lorsque les premiers timbres-poste font leur apparition dans le monde (1840), l’Islande est encore sous domination danoise. On verra donc apparaître dès 1851, des timbres danois sur le sol islandais.

En 1873, l’Islande reçoit du Danemark l’autorisation d’émettre ses propres timbres. Leur modèle est très proche du modèle danois mais indique la mention « Island ».

En 1876, une nouvelle série est émise. Elle porte toujours la mention « Island » et cette fois, les valeurs faciales sont indiquées en Aurars, monnaie islandaise au contraire de la première série en Skilling, monnaie danoise.

 

En 1920, deux ans après son indépendance, l’Islande émet ses vrais premiers timbres. Toutefois, ils porteront l’effigie du roi Christian X du Danemark qui est encore souverain de l’île. Une série de 11 timbres avec des valeurs faciales allant de 1 à 50 Aurars sont émis.

En 1925, une série plus nationaliste met en avant des paysages et bâtiments typiquement islandais. On peut donc constater que le mouvement indépendantiste est de plus en plus marqué.

Ce ne sera que 20 ans plus tard en 1944 que l’indépendance complète de l’Islande sera déclarée. Aujourd’hui, l’Islande en tant que pays, a sa propre philatélie largement inspirée par les paysages particuliers de cet île au décor à nul autre pareil.

Et pourtant la collection philatélique de l’Islande se termine. En mai 2020, la poste islandaise a annoncé la fermeture de son département philatélique. Les derniers nouveaux timbres d’Islande ont été émis au début de l’année 2021. A l’heure actuelle, la poste écoule son stock conséquent de timbres pour les affranchissements du courrier mais ne souhaite pas continuer cette activité.

Découvrez les timbres d’Islande en vente sur www.delcampe.net

Avatar photo

Rédigé par Héloïse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser le langage HTML avec les tags et attributs: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Un commentaire

  1. Finalement la philatélie islandaise aura vécu 75 ans….Pourquoi ? Absence de philatélistes ou volonté affichée du Gouvernement de mettre un terme à ce service public ? Car le courrier, malgré internet, va encore circuler sous sa forme papier…à moins que le papier soit lui aussi interdit ! Ou, plus simplement, le courrier papier sera taxé par l’Etat à la base, c’est à dire lors de son acquisition, avec l’inévitable problème du poids des plis, de leur destination et de la réglementation européenne et de l’UPU. Tout ceci mérite approfondissement.