Lorsqu’il y a demande en mariage, la période qui suit le oui, mais précède le mariage est celle des fiançailles. Il est dans la tradition d’offrir une bague à cette occasion. Pourquoi ?

Depuis des millénaires, la bague de fiançailles incarne l’engagement amoureux et la promesse d’un avenir partagé. Son origine remonte à l’Égypte ancienne, où les anneaux circulaires représentaient l’éternité. Ces premiers bijoux, souvent faits de roseaux tressés, symbolisaient un lien sans fin entre deux êtres.
Sous l’Empire romain, les bagues ont acquis une valeur juridique : offrir un anneau marquait un contrat de mariage. Les Romains croyaient même que l’annulaire gauche contenait la vena amoris, la veine de l’amour, reliée directement au cœur. D’où le choix de la main gauche plutôt que la droite !
En 1477, la tradition prend un tournant décisif : l’archiduc Maximilien d’Autriche offre une bague en diamant à Marie de Bourgogne. Ce geste politique devient rapidement une mode dans la noblesse européenne. Le diamant, considéré comme pur et indestructible, incarne désormais la solidité de l’engagement.
Au fil des siècles, la bague de fiançailles évolue, tant dans sa forme que dans sa symbolique. À l’époque victorienne, les designs deviennent floraux et sentimentaux. Au XXe siècle, la célèbre campagne “A diamond is forever” lancée par De Beers en 1947 installe le solitaire comme la norme romantique mondiale.



Mais ce n’est pas tout, parfois la bague de fiançailles est une bague de famille qui se transmet de génération en génération. Outre le diamant, le saphir, l’émeraude ou le rubis sont souvent montés en bagues.
Aujourd’hui, bien que les styles se diversifient — pierres de couleur, bagues personnalisées, alternatives écologiques — la bague de fiançailles conserve son aura. Elle demeure un geste fort, porteur de tradition, d’émotion et de promesse.