Soirée cabaret pour les cartophiles !
Une thématique que peuvent exploiter les cartophiles est la publicité en cartes postales. Je vous passerai le fait que l’évolution des mœurs rend certaines publicités anciennes complètement « politiquement incorrectes », cela fera l’objet d’un autre article à l’occasion !

Ce soir, je vous invite à enfiler les smokings et robes longues pour une soirée cabaret à Paris ! Eh oui, certains endroits vous promettent effectivement une soirée burlesque exceptionnelle et ce depuis plus de 100 ans.
Venant du vieux français « cambret », le terme « cabaret » désigne une petite chambre. Rien à voir avec l’actuel Moulin Rouge ! Les débuts de ce type de spectacles se situent dans la ville lumière, à Paris, sur la butte de Montmartre. Le premier cabaret à entrer dans l’histoire est le Chat Noir en 1881. Dans une petite salle bondée, les spectateurs étaient impatients d’admirer les numéros tout en profitant de la bonne chaire et de la dive bouteille !
D’autres cabarets commencent à ouvrir dont les Célèbres Folies Bergères encore actuellement en activité, en 1886.


L’histoire du cabaret prend un virage vers le sommet lorsque le Moulin Rouge s’ouvre à Montmartre en 1889, l’année de l’Exposition Universelle de Paris. C’est là qu’on retrouvera les fameuses danseuses de French Cancan. Quatre ans plus tard, son fondateur, Joseph Oller inaugure l’une des plus grandes salles de spectacles parisienne, l’Olympia.
En 1898, les « Fantaisies Parisiennes » qui deviendront « la Gaîté » puis la nouvelle Eve, s’ajoutent à ce listing et émerveillent encore actuellement les parisiens et autres touristes avides de spectacles de cabaret.
Il faudra attendre 1946 pour voir arriver le Lido et ses femmes plus dénudées. Mais à côté de ces noms très célèbres, d’autres plus petits cabarets se sont servis de la cartophilie pour faire connaître leur établissement.
La liste est loin d’être exhaustive, mais vous trouverez quelques cartes dans cet article.
Le bal Tabarin qui a accueilli énormément de public entre 1904 et 1953. Il reçut de grands artistes dont Joséphine Baker, Django Rheinardt ou Zizi Jeanmaire et son truc à plume ! Racheté par le Moulin Rouge, le cabaret tombe en désuétude et finit par être démoli en 1966 et remplacé par un immeuble.
Le cabaret Aristide Bruant du nom de l’artiste à la voix rauque qui l’animait, recevait le public tous les soirs et particulièrement le vendredi soir pour la soirée chic et bien plus chère que les autres. Dans d’anciens locaux du Chat Noir, vous aviez la chance d’écouter le grand Aristide Bruant chanter et de vous faire insulter par ce dernier qui en avait fait sa marque de fabrique ! Ouvert à la fin du 19ème siècle, le Mirliton (qui était le nom officiel du cabaret) fut ainsi tenu par Aristide Bruant durant 8 ans et c’est ce qui fit la célébrité de l’artiste immortalisé par le grand Toulouse-Lautrec.

Les Deux Ânes fut fondé par auto-proclamation des deux directeurs qui reprirent un endroit qui avait déjà été utilisé comme salle de spectacle sous le nom de la truie qui file mais qui n’avait pas connu le succès. « Pour ne rien trouver, dit André Dalh, faut-il que nous soyons ânes ! » en cherchant un nouveau nom pour le cabaret, il était trouvé ! D’abord cabaret, les deux ânes sont actuellement un théâtre très apprécié des Parisiens.
La liste est très loin d’être exhaustive, Paris regorge de salles de spectacles ! J’espère simplement que ce sujet vous évoquera la nostalgie des cabarets et vous donnera envie de découvrir les cartes postales publicitaires qui sont nombreuses sur www.delcampe.net, la marketplace des collectionneurs.


