Les compositeurs et artistes en général sont une très belle thématique à collectionner en philatélie. Dans cet article, nous vous présenterons les timbres Beethoven.
Les premiers timbres Beethoven
L’Allemagne en tant que pays d’origine de l’artiste a émis ses premier timbres Beethoven en 1926/1927. Après la guerre, l’Allemagne est divisée en trois blocs : RFA, RDA et Berlin. Aussi, la philatélie allemande se divise.
On trouvera en 1952 un timbre Allemagne Berlin célébrant les 125 ans du décès de Beethoven. En 1959, c’est au tour de la République Fédérale d’Allemagne d’émettre une série qui rend hommage à ses grands musiciens dont Beethoven.
Son visage fera l’objet d’un autre timbre quelques années après dans la série « Allemands célèbres” qui sera décliné en deux couleurs : vert et gris-vert. Enfin, en 1970, à l’occasion des 200 ans de sa naissance est émis un nouveau timbre Beethoven.
1970 sera également l’année durant laquelle la République Démocratique d’Allemagne émettra un très beau timbre et un bloc à l’effigie de l’artiste.
En France, il n’existe qu’un timbre Beethoven. Celui-ci date de 1963 et appartient à une série consacrée aux grands hommes de la CEE. Monaco a suivi 7 ans plus tard en présentant un Beethoven de profil.
Il faudra attendre 1990 en Belgique pour voir apparaître un très beau timbre Beethoven.
En Autriche, patrie d’adoption de l’artiste qui y passa la plus grande partie de son existence, le premier timbre Beethoven date de 1922 dans une série dédiée aux compositeurs. En 1970, à l’occasion des 200 ans de sa naissance, un très beau portrait du compositeur par Wadmuller est émis.
Il y a plus d’une centaine de timbres Beethoven. Une très belle collection d’un artiste à commencer sur Delcampe !
Biographie de l’artiste
Né à Bonn en décembre 1770, Ludwig van Beethoven est le second de sept enfants. Il est issu d’une famille de musiciens et développe très jeune un don pour la musique.
Etant né quelques années après Mozart, son père est tenté de reproduire le schéma de l’enfant prodige en exhibant Ludwig. Afin d’accentuer le prodige, il aurait fait croire que Beethoven était plus jeune qu’en réalité. Cette expérience s’avère infructueuse : père et fils ne s’entendent pas, le père était autoritaire, brutal et porté sur la boisson.
L’éducation de Beethoven est confiée au musicien Christian Neefe. Celui-ci croit beaucoup en son élève à qui il enseigne le piano de Bach. C’est à cette époque que Beethoven compose ses premiers morceaux.
En 1784, alors qu’il a près de 14 ans, il est nommé organiste à la cour du Prince Electeur de Cologne. Remarqué par le comte Ferdinand von Waldstein, il est emmené à Vienne en 1787. A cette époque, Vienne est la capitale européenne de la musique. Durant son séjour, il a l’occasion de jouer devant Mozart. Celui-ci en aurait dit « Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde ! ».
Il rentre à Bonn. Sa mère décède de la tuberculose en 1787 et son père est mis deux ans plus tard à la retraite forcée en raison de son alcoolisme. Beethoven doit commencer à subvenir aux besoins de sa famille. En 1792, il est présenté à Joseph Haydn. Cette rencontre sera décisive dans sa vie. Haydn l’invite à suivre ses études à Vienne. Leur relation ne sera pas simple malgré l’estime réciproque qu’ils se portent.
De retour à Vienne
Beethoven reste à Vienne après son apprentissage. Il est apprécié par l’aristocratie autrichienne pour ses talents de pianiste et son don pour l’improvisation musicale. A côté de son travail de pianiste, Beethoven est surtout un immense compositeur. C’est à la fin des années 1790 qu’il écrit ses premiers chefs-d’œuvre.
Depuis 1796, Beethoven commence à souffrir de surdité. Cette infirmité progressive est très lourde à porter pour lui. Toutefois, le compositeur ne se laisse pas abattre et s’avère prolifique.
En 1801, il compose la « Symphonie Héroïque ». En 1805, il compose son unique opéra, « Léonore » qui sera rebaptisé « Fidelio ». Malheureusement, cet opéra n’est pas bien accueilli par le public et doit être remanié à plusieurs reprises par l’artiste.
En 1808, Beethoven se retrouve face à un dilemme. Jérôme Bonaparte lui propose une place en or de maître de Chapelle à sa cour de Kassel. Mais, l’archiduc Rodolphe qui fut son élève, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz lui accordent une rente viagère de 4000 florins par an s’il reste à Vienne. C’est cette seconde proposition que l’artiste accepte, se croyant à l’abri du besoin. Malheureusement, la guerre de 1809 entre la France et l’Autriche remet son accord en cause, le laissant dans une situation précaire.
La fin de sa vie
En 1815, à la mort de son frère, il souhaite suivre le testament de ce dernier et élever son neveu Karl. Il se retrouve donc englué dans des procès. Au final, il ne s’entendra pas avec l’enfant. Il faut dire que sa surdité ne facilite pas la communication.
Afin de communiquer avec les autres, Beethoven utilise des cahiers de conversation. Ceux-ci ont été retrouvés après sa mort. Ils constituent un témoignage inespéré des dernières années de sa vie. Afin de continuer à composer, il se base sur les vibrations de son piano. C’est ainsi qu’il composera, entre autres, la Neuvième Symphonie.
En 1826, son neveu Karl fait une tentative de suicide. Il part avec lui se reposer. De retour à Vienne, il contracte une double pneumonie qui le conduira à la mort quelques mois plus tard.