La jeunesse du peintre

Né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, Paul Cézanne est issu d’une famille de la haute bourgeoisie. Son père d’abord chapelier, devient banquier en 1848. Paul Cézanne et sa sœur Marie naissent hors mariage ! Leurs parents régulariseront leur union en 1844.

Dans sa jeunesse, Cézanne étudie au collège Bourbon. C’est là qu’il fera la connaissance de son ami Emile Zola. Par la suite, il fréquentera l’ « Ecole de dessin » d’Aix-en-Provence et obtiendra son bac en 1858. Encouragé par son père, il entamera sans grande conviction des études de droit. Il les abandonnera rapidement.

En 1861, il s’installe à Paris mais échoue au concours d’entrée de l’ « Ecole des Beaux-Arts ». Après un retour à Aix où il travaille quelques mois dans la banque de son père, il revient à Paris où il intègre l’ « Académie de Charles Suisse ». Il y rencontrera Camille Pissaro, Pierre-Auguste Renoir et Claude Monet. Il travaille également comme copiste au Louvre.

Cézanne, les femmes et le succès…

En 1869, il fait la connaissance de Hortense Firquet, une ouvrière qui est également modèle. La guerre de 1870 le pousse à quitter Paris pour retourner en Provence. Il s’installe dans une bastide achetée par son père. Il rejoint Hortense à Paris. En 1872, le couple a un fils prénommé Paul, comme son père. Paul Cézanne en cache l’existence à son père tout comme celle de Hortense dont il peindra pourtant 45 portraits au long de sa vie.

En 1874, Cézanne fait partie d’une exposition collective impressionniste. Malheureusement, il ne reçoit pas l’accueil espéré du public. De ce fait, il déclinera la seconde exposition. Il acceptera d’exposer à nouveau dans le cadre de la troisième exposition en 1877. Et cette fois, les visiteurs pourront admirer 17 toiles de sa réalisation.

Mais la gloire tarde à venir et, avec elle, les ventes. L’argent vient à manquer. La pension qu’il reçoit de son père ne lui suffit plus. Il reçoit une aide financière de Zola. Quand son père découvre l’existence de Hortense Firquet et du petit Paul en lisant son courrier, il augmente la pension de son fils. La famille s’installe à Pontoise auprès de Camille Pissaro dont elle est très proche que ce soit par les liens d’amitié qui lient les deux peintres et Hortense qui fait partie de leurs modèles à tous les deux.

En 1886, Cézanne épouse Hortense à Aix-en-Provence. La famille s’installe dans le sud où il peint plusieurs tableaux autour de la montagne Sainte-Victoire. Cette même année voit le décès de son père et grâce à l’héritage perçu, la fin des soucis financiers de Cézanne.

C’est à cette même période que commencera son succès. Plusieurs articles paraissent à son sujet. Cézanne est admis à l’exposition de l’ « Art Français » lors de l’ « Exposition Universelle de Paris » en 1889. En 1894, il vend trois de ses toiles à un prix honorable dans une salle de vente. Il fait alors la connaissance d’Ambroise Vollard qui deviendra le marchand de ses œuvres en 1895.

Fin de la vie du peintre

La santé de Cézanne se détériore. Il souffre du diabète depuis 1891. En effet, il est sujet à de nombreuses crises. Il a également de violentes migraines. Malgré cela, il maintient un rythme effréné dans la production de ses toiles. C’est d’ailleurs à son atelier, à Aix-en-Provence, qu’il décédera le 23 octobre 1906 d’une pneumonie.

L’œuvre de Paul Cézanne

Au départ rattaché au courant impressionniste, l’œuvre de Paul Cézanne dépasse bien vite ce courant. Réalisant des tableaux dans un souci de représentation exacte de la nature, jouant sur les formes géométriques et les couleurs, il sera une importante source d’inspiration pour les mouvements cubiste et fauviste.

Certains thèmes se retrouvent à plusieurs reprises dans son œuvre : les paysages de la montagne Sainte-Victoire, les natures mortes, les baigneurs et baigneuses, les joueurs de cartes, les portraits… en font partie. Sans disposer du compte exact, Cézanne serait l’auteur de 900 toiles et 400 aquarelles.

La philatélie liée au peintre

De nombreux timbres, un peu partout dans le monde, ont été émis sur le peintre et son œuvre. Comme d’habitude, nous en avons sélectionné quelques-uns afin d’illustrer cet article.

Toutefois, un timbre à l’effigie du peintre lui-même a attiré notre attention. Ce timbre, émis en 1939, célèbre les 100 ans de la naissance du peintre. C’est à l’artiste Achille Ouvré qu’on en doit le dessin et la gravure. Le timbre fut imprimé en taille-douce à 1 220 000 exemplaires.

Répertorié comme numéro 421 du catalogue Yvert & Tellier, sa valeur faciale était de 2,25F. Il existe deux variétés de ce timbre qui rendent sa valeur nettement plus importante.

Le timbre habituel (421) est de couleur bleu-vert. La variété répertoriée en tant que 421A est bleu foncé.

Au-delà des couleurs, on distinguera les variétés sur d’autres bases. Les traits du paysage du fond sont plus accentués et le sourcil du peintre est nettement plus marqué, en angle aigu. De plus, la lettre « R » n’est pas pleine comme dans le timbre classique mais hachurée. Quant au quadrillé du veston, il est nettement plus marqué pour le 421 que pour les 421A et 421B.

De nombreux timbres sur Cézanne sont en vente sur Delcampe !

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Rédigé par Héloïse

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4 commentaires

  1. très bien, bravo Héloïse !

  2. Exposé très intéressant et la description des timbres aussi.Merci!

  3. belle présentation, claire, compète, limpide. merci.

  4. merçi pour cet éclairage de la vie de cézanne.