Retrouvons Maryse Hilsz et les vols qui ont marqué sa vie !

Voici la troisième partie de l’article de Gérard Collot sur l’aviatrice Maryse Hilsz.

Les premières et secondes parties sont à votre disposition dans ce blog.

Encore des prouesses

Le 31 août de la même année, elle prend part, avec 7 autres aviatrices, à la première Coupe Hélène Boucher et arrive première, couvrant Paris-Cannes à 277 km/h de moyenne. Elle remportera également la Coupe de 1936 avec une moyenne horaire de 366,7 km, sur le Caudron – Renault F – ANAM.

Le 20 juin 1935, Maryse s’était fait déposséder de son beau record d’altitude par l’aviatrice italienne Carina Negrone avec une montée à 12043 mètres et cela ne pouvait rester en l’état ! Cette fois, Maryse décide de porter le record suffisamment haut pour être tranquille un moment : elle vise 14000 mètres ! Cela signifie battre en même temps le record français masculin détenu par Gustave Lemoine. Le 23 juin 1936, sur un Potez 50 à voilure augmentée, équipé d’un moteur Gnôme et Rhône de 900 CV, Maryse Hilsz porte le record à 14310 mètres, record mondial qui sera d’ailleurs amélioré par Georges Détré, autre grand pilote français, le 14 août suivant avec 14842 mètres. Mais le record féminin sur avion à hélice tient toujours !

Le 19 décembre 1936, elle s’attaque au record de vitesse sur base détenu depuis 1934 par Hélène Boucher avec 445 kilomètres dans l’heure. L’avion est un Caudron-Renault C.460. Le décollage est parfait mais on ne le verra jamais revenir sur la base d’Istres où les chronométreurs attendent son passage. Ejectée de son appareil à grande vitesse pour une raison inconnue, Maryse, grièvement blessée, fut sauvée par son parachute.

La soif de records de Maryse Hilsz ne s’arrête pas là. Il y en a un qu’elle voudrait voir revenir en France : celui de distance en ligne droite, détenu par l’Américaine Amelia Earhart avec 3489 km. Le 19 décembre 1937, à 14h20, bien remise de son accident, elle décolle d’Istres à bord d’un Caudron-Simoun en direction de Bassora. Mais les mauvaises conditions météorologiques avec un fort vent de face augmentent considérablement la consommation d’essence et Maryse sent que sa tentative va échouer.

Paris-Saïgon

Elle atterrit à Alexandrie dans la matinée du 20 décembre et change son objectif. Puisque ce record lui échappe, elle va s’attaquer à celui du Paris – Saïgon détenu par André Japy depuis décembre 1935 avec le temps officiel de 98h52mn. Elle reprend l’air quelques heures plus tard, réduit le nombre d’étapes, se repose peu et atterrit à Saïgon le 23 décembre à 6h45, soit un temps officiel de 92 heures 31 minutes. Il n’y a pas de courrier connu dans aucun des deux sens pour ce voyage.

Après quelques jours de repos à Saïgon, elle décide de regagner Paris plus vite encore, en trois étapes seulement : Jodhpur, Damas et Paris. Une malencontreuse panne de moteur survenue en pleine nuit l’oblige à atterrir dans le désert du Baloutchistan entre Djask et Bender Abbas. Elle n’est retrouvée que 2 jours plus tard.

Son dernier record avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale est celui de distance sans escale pour avion de première catégorie. Elle réalise Istres – Port-Etienne, soit 3200 km, à bord d’un Caudron-Simoun.

Engagée dans le corps féminin de l’Armée de l’Air, elle trouve la mort dans un accident le 30 janvier 1946, passagère dans un “Siebel”, pris dans une tempête dans la région de Bourg-en-Bresse.

Références : Fiche du Ministère des Armées; Carnet des oeuvres sociales du Ministère de l’Air; Dictionnaire de l’Aviation d’Edmond Petit; Conquérantes du Ciel d’Hervé Lauwick; Femmes de l’Air de Roland Tessier.

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Ecrit par Gérard Collot du CAF

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Rédigé par Héloïse

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2 commentaires

  1. Bonjour

    Je suis Jean-José Wanègue et je voulais m’adresser à la directrice de la publication Delcampe Magazine. Je recherche des précisions sur la photo de Maryse Hilsz à bord son avion avec son mécanicien Prax pour un vol Paris-Tokyo-Paris. en janvier 1934. Quelle est l’origine de cette photo. Est-ce une photo mise aux enchères sur le site de Delcampe ?
    En vous remerciant à l’avance.
    Bien cordialement
    JJW