En tant que collectionneur, nous ne vous apprendrons rien en vous disant que le nettoyage d’un objet n’est pas forcément une bonne chose.
Le numismate tient à sa patine d’origine. Le philatéliste chassera la charnière, le collectionneur de planches de BD s’extasiera sur le crayonné encore visible sous l’encrage…
Encore une fois, force est de le constater, le collectionneur appartient à une race à part !
Non qu’il soit allergique au détergent, nettoyer certains objets équivaut à leur enlever une belle partie de leur valeur et surtout de leur histoire.
Car oui, c’est aussi cela l’esprit collectionneur : préférer un objet vieilli à un objet neuf. Et dans ce cadre, les exemples sont nombreux :
Le bédéphile préférera souvent payer une fortune pour une édition originale comportant une ou plusieurs fautes d’orthographe ou des couleurs ratées voire inexistantes que d’acheter le même objet revu et corrigé auprès du libraire du coin !
Le collectionneur de vinyle préférera un disque ancien à l’accoustique discutable plutôt que le son parfait d’un CD enregistré en studio et copié à des milliers d’exemplaires.
Un tableau même sale et abimé aura plus de succès qu’un poster…
La valeur des choses peut donc parfois atteindre celle des années !
Comme d’habitude, on rit de vos petits tocs ! Et votre réaction sera : « les incultes, ils n’ont définitivement rien compris ! » C’est justement cette petite imperfection, cette rareté qui fait qu’on aime sa collection.
Mais, l’idée fait son chemin dans la tête du grand public. Le collectionneur tiendrait-il sa revanche ? Le vintage n’a jamais été aussi tendance qu’actuellement ! Et c’est tant mieux.
Philatéliste depuis plus de 50 ans, j’avoue ne jamais avoir compris ce problème de numismate. Pourquoi une pièce d’argent ne peut elle pas être « propre » alors que c’est dans un état comme neuf, sortant de la Poste pour le philatéliste , ou de l’imprimerie pour le BD phile, que les objet ont le plus de valeur.
Une voiture de 40 ans qui n’a pas roulé 50.000 KM fera un prix extraordinaire par rapport à une quasi usée. Et si elle n’a roulé que 5000 KM cela atteindra des prix incroyables. (une Opel Kadett 1954 pour plus de 100.000 euros par ex) OK les monnaies romaines, mais celles qui sont couvertes de scories, je n’en voudrais jamais ! Si défauts il y a il faut retirer les « dépôts » pour s’en assurer.
Merci Héloïse pour les précieuses informations que vous nous donnez ! Meilleurs souvenirs ! très cordialement.Maurice Bunel