Métiers d’autrefois ? Découvrez-les grâce aux cartes postales !
Les cartes postales nous permettent de découvrir des métiers aujourd'hui oubliés. Rémouleur, sabotier ou allumeur de réverbères en font partie. La cartophilie nous permet de renouer avec ces emplois oubliés réalisés par des artisans de talent qui font partie de notre patrimoine culturel.
Le sabotier
Jusqu’au siècle dernier, il n’était pas rare dans les campagnes de porter des sabots. Avant l’apparition des machines à tailler les sabots, à partir de 1919, un artisan réalisait cette tâche. On l’appelle le sabotier.
Il existe deux types de sabotiers : les planeurs (réalisent la forme extérieure) et les creuseurs (s’occupent de creuser l’intérieur).
Le sabotier commence par débiter le bois en bûches de la taille prévue pour le sabot. Ensuite, armé d’une hache à bûcher, il pratique le bûchage, c’est-à-dire qu’il affine le bois pour prendre la forme du sabot. Après, le creuseur fera le nécessaire pour que le sabot soit creusé sans être abîmé.
Lorsqu’une paire de sabots est portée régulièrement, elle s’use en deux mois maximum. Pour en faire durer l’utilisation, les semelles étaient souvent renforcées.
Actuellement, il existe encore quelques artisans sabotiers, mais c’est un métier en voie de disparition depuis que les sabots ont été remplacés par les chaussures.
Le rémouleur
Voilà un métier très ancien. Il daterait du 14ème siècle. Le travail du rémouleur ou esmouleur consiste à affûter couteaux, ciseaux ou poignards grâce à une meule. Le rémouleur circule de village en village avec son matériel afin d’aiguiser les ustensiles coupants.
Transportant au départ sa meule sur son dos, il passera ensuite à la brouette puis à la charrette pour faciliter ses déplacements.
La corporation des rémouleurs est reconnue au 15ème siècle. Quelques années plus tard, elle rejoindra celle des couteliers. Leur sainte patronne est Sainte-Catherine.
Le métier de rémouleur vivra de belles heures jusqu’au 20ème siècle. Il sera lui aussi une victime collatérale du Progrès car les couteaux sont faits en acier de meilleure qualité, ne nécessitant plus d’affûtages réguliers.
Fini donc d’entendre leurs cris et le bruit du métal sur la meule qui animaient les villages lors de leurs passages.
L’allumeur de réverbères
Voilà bien un métier qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui et qui pourtant a eu ses beaux jours à la fin du 18ème siècle et au début du 19ème.
Lorsque Saint-Exupéry dépeint dans la cinquième planète de son livre « Le Petit Prince » cet étonnant personnage, il écrit avec poésie : « Quand il allume son réverbère, c’est comme s’il faisait naître une étoile de plus ou une fleur. Quand il éteint son réverbère, ça endort la fleur ou l’étoile. C’est une occupation très jolie. C’est véritablement utile puisque c’est joli. »
L’allumeur de réverbère ou falotier est apparu pendant la révolution industrielle à la fin du 17ème siècle. La fonction consistait au départ à allumer des lanternes garnies de chandelles. Les réverbères, à proprement parler, sont apparus à Paris en 1766, soit un siècle plus tard. Ils seraient l’invention de l’abbé Matherot de Preigny et de Monsieur Bourgeois de Châteaublanc. Au départ, l’éclairage de réverbère se fait à l’huile, avant de passer, aux environs de 1820 à l’éclairage au gaz.
Le métier d’allumeur de réverbères, bien que contraignant car soumis aux intempéries et sans répit, est en général une activité complémentaire. En effet, les tournées, à l’aube et au crépuscule, n’occupent pas une journée complète.
Ce métier d’autrefois s’est éteint, si vous me permettez l’expression, avec l’avènement de l’éclairage électrique. Dès 1878, à l’occasion de l’Exposition Universelle à Paris, plusieurs emplacements reçoivent ce nouveau type d’éclairage qui prendra progressivement la place du gaz et donc des allumeurs de réverbères. La fonction fut définitivement abandonnée dans la première moitié du 20ème siècle.
En conclusion, témoins du passé, les cartes nous présentent ces métiers totalement oubliés de nos jours. Sabotiers, rémouleurs et allumeurs de réverbères ne sont que trois parmi tant d’autres. Envie d’en découvrir d’avantage ? Consultez la rubrique métiers sur Delcampe !
trés interessant sur les metiers d’autrefois,je souhaite lire la suite sur d’autres metiers.Merci
j aimerai acheter des cartes postales anciennes sur la Martinique
Bonjour,
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Bon week-end
Héloïse