Les Prix Saint-Michel ont été remis ce vendredi 26 octobre. Envie de savoir qui en sont les lauréats ? Vous le découvrirez dans cet article !

Prix Saint-Michel de l’AVENIR pour un premier album : Andréa CUCCHI pour CHURCHILL ET MOI (Éditions Casterman)

Prix remis par le directeur marketing des librairies Slumberland

Andréa Cucchi est un jeune auteur italien de 25 ans. Il publie dans un magnifique style réaliste sa première bande dessinée « Churchill et moi ». Son scénariste, Frank Giroud était bien connu des Bédéphiles. C’est ainsi qu’il s’attaque à un travail considérable, celui d’une bande dessinée de 100 pages dédiée au très célèbre Winston Churchill dans une histoire fictive. Un grand défi pour ce jeune auteur, relevé haut la main.

Churchill et moi :

Nous voici replongés au début du 20ème siècle. Clem Harper est la voisine de Winston Churchill. Depuis son enfance, elle est follement amoureuse de ce voisin trop noble pour elle. Dès lors, elle se lancera dans le journalisme afin de l’impressionner et qui sait, de le conquérir !

Personnage de fiction, Clem Harper suit la montée au pouvoir de Churchill basée elle sur des faits authentiques. Un portrait de femme intelligente et déterminée, totalement réussi !

Prix Saint-Michel de la JEUNESSE : Brice COSSU et Olivier BOCQUET pour  FRNCK 3 : LE SACRIFICE (Éditions Dupuis)

Prix remis par Sébastien Delcampe, CEO de Delcampe International, la plus grande marketplace pour les collectionneurs

Ces deux auteurs français déjà reconnus dans le métier (Brice Cossu pour différents albums dont Rémission avec Yves Swolfs, les Cauchemars de Terram…Olivier Bocquet pour La Colère de Fantomas, série pour laquelle il a remporté pas moins de 5 prix) se sont trouvés pour FRNCK une série adressée à la jeunesse dont le quatrième tome est récemment paru. Ils ont depuis également publié leur « Spirou de ». Ce duo vous réservera bien des surprises que ce soit au niveau de scénarios à rebondissement ou d’un trait fin et moderne.

FRNCK 3 : Le Sacrifice

Le jeune Franck qui s’est retrouvé par hasard dans la Préhistoire doit apprendre à chasser. Lui qui vient du monde moderne ne l’entend pas de cette oreille et ne souhaite pas se lancer dans la chasse aux mammouths ! Le voilà donc végétarien, problème résolu ! Toutefois, quand il comprend que sa tribu est menacée par des maladies venues de son époque et que le foie de mammouth constitue le remède le plus sûr, un dilemme se présente à lui…

 

 

 

Prix Saint-Michel Du MEILLEUR SCENARIO : Lewis TRONDHEIM pour JE VAIS RESTER (Éditions Rue De Sèvres)

Prix remis par Eric Coune et Rodolphe d’Udekem d’Acoz, organisateurs du Prix Saint-Michel.

On ne présente plus Lewis Trondheim. Editeur, scénariste, primé à maintes reprises. Il fait partie des grands noms de la bande dessinée du 21ème siècle (Donjon, les aventures de Lapinot…)

Je vais rester

Roland et Fabienne ont réservé une semaine de vacances à Palavas et Roland a planifié ce voyage avec minutie. Profitant d’une promenade à leur arrivée, un accident tragique à cause d’un vent beaucoup trop fort va survenir : Roland est décapité. Fabienne, choquée, décide de prendre malgré tout possession de l’appartement et de vivre la semaine que Roland lui avait préparée. Un scénario poignant basé sur un horrible fait divers.

 

 

Prix Saint-Michel du MEILLEUR DESSIN : David SALA pour LE JOUEUR D’ECHECS (Éditions Casterman)

Prix remis par Clémentine Barzin, échevine à la commune de Bruxelles

Découvert dans l’illustration pour enfant, le talent de David Sala ne tarde pas à séduire le public bédéphile. Avec des séries comme « Replay » et « Nicolas Eymerich l’Inquisiteur », le dessinateur de talent fait très vite sa place dans la bande dessinée. Son trait peut être très réaliste pour certains albums et devenir beaucoup plus poétique et aérien dans le cadre de cet album du « Joueur d’échecs ».

Le Joueur d’Echecs

Adapté du roman de Stéphane Zweig, le trait absolument splendide de David Sala offre une nouvelle dimension à ce best seller.

Sur un bateau qui le mène vers Buenos Aires, le champion d’échecs Czentovich va se retrouver confronté à un inconnu qui va changer la partie ! Dessiné dans un style très particulier qui fait plus penser à de la peinture qu’à du dessin classique de bande dessinée, l’album est totalement remarquable graphiquement.

 

 

 

Prix Saint-Michel DE L’HUMOUR : CAUUET et LUPANO pour les VIEUX FOURNEAUX TOME 4 : LA MAGICIENNE (Éditions Dargaud)

Prix remis par Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles

Lupano est un scénariste français, actif dans le monde de la bande dessinée depuis le début des années 2000. Auteur de la série « l’Assassin qu’elle mérite », il est le scénariste d’une quarantaine d’albums. Depuis 2014, avec Cauuet, il a lancé la série « Les Vieux Fourneaux » qui remporte un franc succès grâce à ses protagonistes à la fois âgés et terriblement attachants.

Cauuet est un dessinateur français qui a commencé sa carrière avec Aster vant de rencontrer Lupano avec lequel il signera deux albums avant de se lancer dans leur série « Les Vieux Fourneaux ». Son dessin expressif permet de ressentir tout l’humour mis dans le scénario de Lupano.

Les Vieux Fourneaux Tome 4 : la magicienne

Ils ont plus de 70 ans mais pas une ride au fond du cœur ! Antoine, Emile et Pierrot sont de retour dans ce quatrième album des « Vieux Fourneaux ».

Mis à l’écran depuis le mois d’août sous les traits de Pierre Richard, Roland Giraud et Eddy Mitchell, « Les Vieux Fourneaux » raconte avec humour le quotidien de trois amis d’enfance. Face à le menace de voir un projet d’extension qui redonnerait vie à la région, les avis sont partagés. C’est que la magicienne dentelée, sauterelle qui compromet le projet, est une espèce protégée…

Déjà primée en 2014 par les prix Saint-Michel pour leur premier album, la qualité de la série leur permet d’obtenir un second prix !

Prix Saint-Michel Du MEILLEUR ALBUM : IL S’APPELAIT PTIROU de Laurent VERRON et Yves SENTE (Éditions Dupuis)

Prix remis par Philippe Detry directeur à la Loterie Nationale

Après avoir scénarisé des Thorgal, XIII, Janitor et Blake et Mortimer, Yves Sente, scénariste et ancien éditeur bruxellois était tout désigné pour reprendre un autre personnage culte de la bande dessinée, Spirou. Il nous offre un scénario basé sur le roman du véritable mousse de sonnerie, celui-là même qui inspira le personnage de Spirou qui prend ici le nom de Ptirou pour éviter toute confusion.

Laurent Verron n’est lui non plus pas un novice. Ce dessinateur français commence sa carrière en tant qu’assistant de Roba. Quelques années plus tard, il est le dessinateur du génial Odilon Verjus avant de reprendre tout légitimement Boule et Bill après le décès de Roba.

Il s’appelait Ptirou

L’alchimie entre ces deux artistes nous offre un album incroyable. Il s’appelait Ptirou est une belle histoire d’un Oncle Paul remis au goût du jour. Un soir de Noël, il raconte à ses neveux l’histoire d’un jeune garçon orphelin et acrobate.

Ptirou décide de tout quitter pour partir aux Etats-Unis dans un bateau. Il y fera la connaissance de Juliette, une jeune-fille riche et malade. L’histoire est dense et pleine de rebondissements. Le trait de Verron donne beaucoup d’humanité au personnage de Ptirou pour lequel on ne pourrait pas ne pas voir d’affection.

 

Grand Prix Saint-Michel 2018 pour l’ensemble de son œuvre : Jean-Claude MEZIERES

Prix remis par Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles

Jean-Claude Mézières est né à Saint-Mandé en 1938. Pendant la guerre, il fait la connaissance de Pierre Christin qui deviendra plus tard son scénariste pour la série Valérian et Laureline qu’il dessine avec talent depuis plus de 50 ans.

C’est très jeune qu’il se lance dans la bande dessinée. Le magazine « Cœur Vaillant » lui donnera sa chance en 1955. Il y fera paraître 3 planches. Puis, il sera publié par « Fripounet et Marisette » pour une histoire de 16 planches intitulée « Les 13 marches ».

Il continuera ensuite à publier des planches et des illustrations. Il se lie d’amitié avec Jean Giraud et Patrick Mallet. C’est en leur compagnie qu’il fera la connaissance de Jijé. Il travaillera d’ailleurs dans l’agence publicitaire du fils de ce dernier.

En 1964, Mézières part en voyage aux Etats-Unis. Il y restera deux ans et y retrouvera Pierre Christin. Ce dernier lui écrira un scénario de 6 pages publiées dans le magazine « Pilote ». Ce sera la porte d’entrée pour Mézières au sein de ce journal dont le rédacteur en chef n’est autre que Goscinny.

En 1967, avec son ami Pierre Christin au scénario, ils veulent lancer leur série et choisissent une niche peu exploitée à l’époque : la science-fiction. C’est ainsi que commencent les aventures de Valérian et Laureline. Ils publieront ensemble une trentaine d’histoires de leurs héros.

A côté de son travail de dessinateur Mézières enseigne. C’est ainsi qu’il verra sur ses bancs des talents comme Juillard et Loisel…

Très intéressé par le cinéma, Mézières a participé à plusieurs films, dont « le Cinquième Element » d’un certain Luc Besson. Le même qui adaptera par la suite « Valerian et Laureline » sur le grand écran.

Avec une carrière dans l’univers de la bande dessinée de plus de 60 ans, de nombreux prix reçus un peu partout dans le monde, il était tout à fait normal qu’il reçoive ce prix Saint-Michel 2018.

Après la remise des prix dans le prestigieux cadre de l’Hôtel de Ville de Bruxelles, une réception a été donnée pour célébrer les gagnants. Delcampe en offrait le champagne ! Nos félicitations vont à tous les lauréats.

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Rédigé par Héloïse

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