Les « bonshommes MARTIN », incarnation en jouets des petits métiers de la vie parisienne, ont enchanté les enfants du début du vingtième siècle par leur charme et inventivité.
Né en 1849, Fernand Séraphin Martin fait partie des inventeurs qui ont marqué l’industrie du jouet français.
Son atelier parisien est fondé en 1888, il y emploiera une centaine d’ouvriers. Inventeur prolifique, il créera de beaux jouets en fer-blanc peint recevant un mécanisme d’horlogerie ou moteur à caoutchouc torsadé. Quelques jouets du début de sa production sont dotés d’un volant à inertie que l’enfant lance à la main ou avec un élastique. On estime que la production aurait atteint huit cent mille jouets par an jusqu’à la cession de sa fabrique en 1912
Une politique de vente à prix bas
A cette époque la production de jouets est une branche importante , plus faible néanmoins que l’industrie allemande qui inonde le marché mondial. Le souhait de Fernand Martin est de proposer des jouets animés à prix modique bien au-dessous des automates de la fin du dix-huitième siècle réservés aux adultes fortunés. Son idée géniale est d’utiliser pour ces petits automates le principe de moteur le plus simple ; l’élastique tordu enroulé sur une tige de métal. Un principe connu de fabricants précédents dès 1866. Il abandonnera le caoutchouc tordu et utilisera largement les mécanismes à ressort que l’on remonte avec une clé après 1884, date où il installe ses ateliers au 90 boulevard de Ménilmontant et appose le sigle F.M sur ses jouets.
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