La philatélie caritative est bien connue des collectionneurs. Certains timbres ont en effet été dotés d'un sur-tarif afin de sponsoriser une bonne cause. La reconstruction de l'abbaye d'Orval en Belgique doit de ce fait beaucoup à la philatélie.


Située en Belgique, à un kilomètre de la France, l’abbaye d’Orval fait partie des rares abbayes trappistes au monde. Alors que l’abbaye fut fondée au Moyen-Âge et vécut plusieurs siècles en toute quiétude, les moines qui l’habitaient furent chassés pendant la Révolution Française. De la fin du 18ème siècle aux années 1920, Orval tomba en ruine. Si aujourd’hui, l’abbaye et sa brasserie sont florissantes, c’est en partie grâce à la philatélie. En effet, les bénéfices récoltés par les séries Orval ont financé une partie des travaux de l’abbaye et fait le bonheur de nombreux philatélistes. Il faut dire qu’aujourd’hui, ces séries font partie des “must-have” des collectionneurs de timbres belges

Connaissez-vous ces séries ?

Première série

En 1928, la série dite « Première Orval » fut émise. Sur base de dessins de Gérard de Vlaminck avec une impression en héliorotogravure, elle comprend 9 timbres suivant 4 dessins différents. Les valeurs faciales de ces timbres comportent un sur-tarif destiné à la reconstruction de l’abbaye. Ainsi lorsqu’on parlera du 5 centimes, il faut compter 5+5 centimes.

Ces timbres dans l’image ci-dessus, émis en grand nombre, prennent une valeur nettement plus importante lorsqu’ils sont surchargés.

Il existe plusieurs surcharges. Les journées philatéliques d’Anvers tout d’abord car il n’en existerait que 5000. Les timbres portent une surcharge ronde comportant la date des 3 et 4 novembre 1928.

Le 19 août 1929, une surcharge spéciale portant le L de Léopold III, une couronne et la date fut apposée sur 5000 timbres à l’occasion de la pose de la première pierre du nouveau chantier.

En septembre 1929, certains timbres furent perforés d’une double ligne de points en forme de chevrons. Celle-ci existe horizontalement et verticalement en fonction des timbres.

Deuxième série

Le 15 octobre 1933 fut émise la seconde série de timbres Orval dite « Deuxième Orval » ou « Grande Orval ». Elle comprend 12 timbres différents. On doit les dessins des cinq valeurs inférieures à Henri Vaes sur base de photos de W.Kessels. Les 4 timbres suivants font partie de l’œuvre d’Irène van der Linden. Enfin, Jean Remy est l’auteur du timbre de 10 francs. Tous ces timbres ont été imprimés en héliogravure.

Troisième, quatrième et cinquième série

Le 20 juin 1939, la série “Troisième Orval » est émise. Cette série de 6 timbres fait référence d’une part à l’abbaye, d’autre part pour sa valeur la plus élevée (5 francs) aux rois Albert 1er et Léopold III de Belgique.

Le premier juillet 1941, une très belle série de 12 timbres, la « quatrième Orval » ou « Les Moines » dessinée par Hubert Dupond est émise. Cette série fait référence aux moines et à leurs activités. Le timbre de 5 francs, d’ordinaire gris-noir existe également en bleu sous forme de blocs également émis en 1942. Il en existe deux sortes : l’une indique Belgique-België et l’autre België-Belgique.

Le 9 octobre 1943, la série « Cinquième Orval » dite « Lettrines » permet de récolter encore des fonds. Cette série de 6 timbres est basée sur les lettres qui composent le mot Orval.

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Rédigé par Héloïse

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10 commentaires

  1. Pour Notre Dame de Paris, la France aurait pu s’inspirer du système de l’Abbaye d’Orval.
    La Poste l’a fait par le passé avec de nombreuses séries en surtaxe recherchées par les philatélistes.
    Aujourd’hui comme dans nombreux pays les séries à surtaxe pour la Croix ou le Croissant Rouge sont éditées chaque année.
    Pourquoi ne le fait-on pas normalement lorsqu’est pris un Décret de déclaration de catastrophe naturelle, inondation, incendie, pour venir en aide au monde agricole en cas de canicule, ou à la recherche médicale par exemple. Ce serait faire un don sans une sollicitation constante. Il faut aussi que tout le monde joue le jeu. Ca c’est autre chose.

    • Oui, mais: Cela obligerait les personnes dont le sujet ne les intéresse pas d’acheter les timbres pour les avoir dans leur collection.

  2. Les différentes séries Orval comptent parmi les plus belles que la poste belge a publiées. Je ne me lasse pas de les admirer. La vente de ces séries a permis de restaurer es ruines et de bâtir une nouvelles abbaye trappiste. De même, les séries Chapelle musicale Reine Elisabeth ont permis d’aider sérieusement au financement de cette magnifique institution

  3. Ce n’est pas très loin de chez vous ” Une fois ! “.

  4. Ce n’est pas très loin de chez vous.

  5. Très intéressant la petite histoire de l’abbey Orval. J’avais jamais porté attention au timbres caritatif. Bonne journée à tout les phylatélistes.

  6. Très belle présentation et bonne précision pour les émissions ORVAL.
    Un grand merci à Héloïse pour ce rédactionnel aussi précis que concis.

  7. JE RECHERCHE DES LOTS DE TIMBRES DE GRANDE BRETAGNE ANNEES 2010 A 2019

  8. merci pour tous ces souvenirs que j apprécie beaucoup en tant que leuzoise